Les complications
Les complications sont rares.
Comme pour toute chirurgie, un hématome peut survenir dans les heures qui suivent l’intervention. Son évacuation nécessite une réintervention en urgence.
Comme pour toute implantation de prothèse, une infection peut survenir. Il faut alors enlever l’implant, attendre la récupération tissulaire et replacer un implant quelques mois plus tard.
Les troubles de la sensibilité sont généralement transitoires, exceptionnellement définitifs.
Le risque de rupture de l’implant augmente avec son âge mais il existe des ruptures précoces. Il est exceptionnel qu’une rupture se produise à la suite d’un traumatisme. Le plus souvent, il s’agit d’une usure progressive au niveau d’un pli. Comme le gel est à la fois cohésif et bien toléré par les tissus avoisinants, les symptômes sont souvent discrets au départ, un simple changement de consistance par exemple. Mais progressivement, une réaction inflammatoire s’installe et la silicone peut diffuser localement et à distance. D’où l’importance d’un suivi régulier, notamment par échographie.
Il est évident qu’une rupture d’un implant contenant du liquide physiologique est d’emblée évidente et est sans le moindre danger.
La complication spécifique des implants mammaires est la capsulite rétractile, ce qu’on appelle communément » COQUE ». Cette complication est devenue rare depuis l’utilisation des implants à gel cohésif et à paroi épaisse ( type Allergan) mais elle peut survenir à tout moment, y compris dans les suites d’un remplacement de prothèse. Une coque peut être due à une réaction des tissus confronté à un corps étranger comme à un suintement de silicone au travers de l’enveloppe prothétique.
Une coque peut se présenter sous différents stades : soit une simple diminution de la souplesse de l’implant jusqu’à la déformation douloureuse, fixée du sein. Une coque peut être uni- ou bilatérale. Sa fréquence globale est très variable suivant la qualité des implants utilisés : de 1 à 10%. Pour limiter le risque de coque, il faut utiliser des implants de dernière génération, des implants de surface texturée, mettre les implants derrière le muscle pectoral, remplacer les implants avant leur usure, utiliser des patchs anti-inflammatoires, des lotions biostimulantes.
Une coque invalidante, c’est-à-dire douloureuse et/ou déformante, nécessite une réintervention qu’il faut sécuriser par l’utilisation d’anti-inflammatoires et de substances biostimulantes, où il convient souvent de recréer une nouvelle loge prothétique. Dans ces conditions, il est exceptionnel que la coque récidive.